Les Proies, Amélie Sarn, Milan
Jusqu’à ce vendredi de
novembre, le plus gros problème de Margot était que Lucas, l’amour de sa vie,
avait couché avec Pauline, sa meilleure amie. C’était jusqu’à ce vendredi.
Car, le même jour, un problème
encore plus gros a surgi.
Plus terrifiant.
Plus mortel.
Ce vendredi-là, les
zombies ont envahi la ville. Et Margot, Pauline et Lucas sont devenus des
proies...
Après les zombies de La Nuit a dévoré le monde de Pit Agermen, que j'ai lu il y a quelques jours, j’ai décidé de changer de style et d’aller davantage vers la jeunesse et
le Young Adult avec Les Proies. Bien
sûr c’est assez différent, mais cette deuxième lecture reste dans l’ensemble très
agréable.
Le roman d’Amélie Sarn est
divisé en trois parties : « Implosion», « Survie » et « Zone
Z ».
La première est absolument
INCROYABLE, et franchement je pèse mes mots ! L’originalité du roman réside
d’ailleurs dans cette première partie car là où beaucoup d’ouvrages commencent
après la catastrophe, Amélie Sarn a judicieusement décidé nous plonger au cœur
de l’épidémie. Les cent premières pages sont extrêmement addictives et la
tension monte à un rythme haletant. Les Bordelais (oui ça se passe à Bordeaux
et c’est d’ailleurs assez chouette d’imaginer une horde de zombies déambuler
dans la rue Sainte Catherine !) tombent morts les uns après les autres…
pour mieux se réveiller la minute suivante. Dans cette phase d’introduction, Amélie
Sarn pose l’univers et la situation dramatique avec beaucoup de talent. On suit
tous les personnages séparément, et chacun vit à sa façon la montée de l’angoisse
et la découverte des zombies. Le lecteur sait qu’ils vont finir par se
rencontrer et imagine du coup des tas de scénarios possibles. On s’attache d’ailleurs
assez vite aux personnages. Ils ont chacun leur personnalité et leur point de
vue sur la situation. Certains sont résignés, d’autres espèrent toujours… C’est
très plaisant d’avoir beaucoup de personnages différents auxquels s’identifier.
Dans le lot, il y en a forcément qu’on va apprendre à adorer… ou à détester.
La deuxième partie est
centrée sur la survie des personnages. Ils apprennent peu à peu à se faire à la
situation et à se défendre. À partir de ce moment là, le récit perd en intensité
et commence à devenir un peu plus inégal. J’ai trouvé certaines scènes vraiment
très belles. De voir ces personnes qui ne se connaissaient pas avant la
catastrophe se rapprocher et tisser des liens d’amitié malgré la peur et la
souffrance m’a beaucoup touchée. Mais à d’autres moments, j’ai été assez
surprise par les réactions et le comportement de certains personnages que je ne
trouvais pas toujours très plausibles. C’est dommage. De plus, je n’ai pas été
tout à fait emballée par la fin. C’est toujours très difficile, je trouve, de
créer une bonne fin à ce genre de textes. Je ne sais d’ailleurs pas ce que j’aurai
aimé lire. Ce que je sais en revanche, c’est que celle de La Nuit a dévoré le monde était pour moi parfaite : belle,
juste et totalement appropriée.
Mais dans l’ensemble, j’ai
passé un très bon moment avec ce roman que j’ai dévoré.
C’est le cas de le dire, non ? ;-)Retrouvez également ma chronique sur BlablaYablog.
ELLE
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