Une histoire poignante à la rencontre des terribles pirates quelque part en Somalie...
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Je remercie chaleureusement les éditions Didier Jeunesse
pour m’avoir fait découvrir ce beau roman.
Comme tous les enfants de son
âge, Mostéfa devrait rêver d’aventure, se déguiser en indien ou jouer aux
pirates avec des épées en bois et des fusils en plastique. Seulement voilà, les
jouets de Mostéfa sont faits de métal et de feu.
Il n’a plus de maman ni de papa et ses amis sont des pirates. Son aire
de jeu c’est l’océan, quelque part au large de la Somalie.
Et
Mostéfa c’est même pas son vrai nom, c’est celui qu’on lui a donné sur la terre ferme.
Sur
l’eau, il s’appelait le Grillon…
Ici, Tristan Koëgel, dont c’est
le premier roman, s’attaque avec beaucoup de justesse à un thème difficile et
politique : celui de la piraterie en Somalie. Pourtant, le texte ne tombe
jamais dans le pathos ou le larmoyant. En effet, le récit oscille entre gravité
et légèreté. Aux quelques scènes un peu dures et parfois violentes, se
succèdent des instants de poésie qui font sourire. Par exemple, l’histoire
d’amour imaginaire avec la belle et mystérieuse Dress qui apporte une fraîcheur
féminine plutôt agréable !
Mais la principale force de ce
roman est selon moi son style, assez sec mais très efficace. L’auteur a fait le
choix judicieux de la première personne, invitant ainsi le lecteur à suivre les
événements à travers les yeux de cet enfant pirate. Le Grillon ne sachant ni
lire, ni écrire, l’écriture emprunte à la langue orale, ce qui donne au héros
toute sa crédibilité et sa justesse. On est à la fois émue et amusé par ses
réflexions franches, naïves et pourtant si réalistes. D’ailleurs, par son
franc-parler et son petit côté candide, le Grillon m’a fait penser au
personnage de Bibow Bradley dans le roman d’Axl Cendres.
Pour résumer, Le Grillon : récit d’un enfant pirate,
est une belle histoire, au ton juste et sincère, qui saura vous émouvoir autant
que vous faire sourire.
Titre : Le Grillon : récit d'un enfant pirate
Auteur : Tristan Koëgel
Éditeur : Didier Jeunesse
Cette chronique est également disponible sur Blablayablog.
ELLE
je suis tout à fait d'accord avec toi concernant le style du roman. Une jolie découverte, surtout pour un tout premier roman!
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