La Maison des feuilles, Mark Z. Danielewski, Denoël
Pour cet autre livre de chevet on
change totalement d’univers. Quelle grande claque en découvrant ce livre. Pour
moi c’est une livre culte, pas forcément très connu mais impressionnant. Et
pour cause. Je ne sais par quel bout commencer. Vous allez comprendre. En
effet, pour le lire, vous allez devoir le tourner dans tous les sens. Les jeux
typographiques sont légions, de la page blanche à quelques lignes sur une page
voire quelques mots disséminés sur la double page, des partitions de musique,
des notes de bas de page s’enroulant autour de la page ou perforant carrément
le livre. Bon, simple livre-objet, gadget inventé par les maisons d’édition en
mal d’idée me direz-vous. Que nenni ! Le pire c’est que cette originalité
sert le propos du livre.
L’intrigue n’est pas simple, elle est à
tiroirs. Ce livre est un jeu de
mises en abîme. C’est l’histoire d’une maison qui est plus grande à l’intérieur
qu’à l’extérieur. Étrange non ? Enfin plus exactement, c’est l’histoire d’un
mec qui découvre le manuscrit d’un certain Zampano décrivant le documentaire réalisé
sur la famille Navidson qui vient d’acheter la fameuse « maison » et
qui décide d’explorer celle-ci face à ce phénomène étrange. Ça se complique,
non ?
Ne vous laissez pas apeurer de prime
abord. La forme comme je le disais est au service de l’intrigue. Ce qui nous
vaut quelques moments de bravoure extraordinaire. Des moments de pure angoisse
notamment lors des expéditions de la famille dans ce labyrinthe très étrange où
des pièces apparaissent et où d’autres disparaissent. Lorsque la pièce se
resserre sur un des personnages les phrases se resserrent sur la page comme
pour mieux nous faire percevoir l’angoisse claustrophobique que ressent
celui-ci.
C’est un livre passionnant. Une expérience.
On y entre comme on entre dans un bâtiment, non plutôt un labyrinthe. On déambule
dans les différentes pièces de l’édifice. On s’y perd, on s’enfonce par un
chemin qui se révèle être un cul-de-sac, du coup on revient sur ses pas. Jamais
je n’ai lu de livre dont la forme sert autant le propos. Un grand moment de
lecture. Vous avez de la chance, pour certain, de ne pas encore l’avoir lu.
LUI
Merci pour cette découverte, je suis très intriguée...
RépondreSupprimerBonjour Claire,
SupprimerRavi que ma critique t'ait intéressée. Par contre il n'est pas évident à trouver en librairie. Il faudra plutôt que tu essayes l'occaz pour te le procurer.
A bientôt.