lundi 23 avril 2012

Lueur de feu

Lueur de feu, Sophie Jordan, Gallimard jeunesse



Je fais partie d’un comité autour des lectures adolescentes et tous les mois je choisis parmi d’innombrables nouveautés les livres que j’aurai la chance de lire. Comme j’arrive souvent en retard, les meilleurs romans sont souvent déjà pris. Et comme je n’aime pas lire entièrement les quatrièmes de couverture, parfois je choisis bien… parfois je tombe plus mal !

 
Il y a deux mois, j’avais envie d’amour et d’une lecture facile. Je choisis Lueur de feu en me disant que ce livre correspondrait parfaitement à mes attentes. Je ne lis pas la quatrième, ni le dossier de presse qui accompagne l’ouvrage. Je pars confiante. Avec une couverture pareille, je me dis que je vais forcement trouver : une gentille héroïne, un beau garçon, un lourd secret… et des pouvoirs spectaculaires. Et zou, je commence à lire et rentre dans cet univers…


Deux filles font du vélo et se dirigent vers un lac, elles se déshabillent et se jettent à l’eau. Ouf, elles ne font que trempette ! Mais voilà qu’elle se transforment en… DRAGONS ! Je manque d’en faire tomber mon livre. Je ne m’attendais pas à celle-là !! Je me décide enfin à lire le dossier de presse : « l’histoire d’amour entre un dragon et son chasseur ». Ben me voilà prévenue. Je continue donc ma lecture. Les deux drakis – dans cet univers, les dragons sont appelés des drakis – prennent la fuite et s’envolent, mais sont vite poursuivis par des chasseurs… en hélicoptère ! (À ce moment dans ma lecture, je n’ai pas encore bien intégré que nous étions face à un univers très contemporain avec des dragons ! Il est vrai qu’on a plus l’habitude de rencontrer ces créatures dans des univers plus moyenâgeux.) Bref, les deux amies volent à toute vitesse pour échapper à la mort et Jacinda – je n’avais pas encore précisé le prénom de l’héroïne – se réfugie dans une grotte. Un des chasseurs, le jeune Will la découvre… et c’est le choc ! Il voit sa peau rousse étincelante et c’est le coup de foudre. Il repart et la laisse là, en vie.
Après cet incident, la mère de Jacinda l’emmène, elle et sa sœur, dans une ville loin du peuple draki. Le but de la manœuvre : que Jacinda oublie sa vraie nature et abandonne son draki. Mais c’était sans compter sur Will que Jacinda retrouve au lycée. Ils se croisent dans un couloir et la tension est à son comble : le chasseur et sa proie se reconnaissent. Les deux héros commencent alors à se fréquenter. Leur relation est timide car dès que Jacinda est avec Will, son draki se réveille et elle manque de se transformer. La relation est compliquée. Ils ont besoin l’un de l’autre mais ne cessent de se repousser. En fait c’est un peu ennuyeux. Jacinda se retrouve plusieurs fois en danger dans la famille de Will dont les membres sont tous de très grands chasseurs. On a envie qu’il se passe quelque chose, qu’elle se trahisse. On a envie d’avoir peur pour elle. Mais rien. Tous les deux passent leur temps à jouer au chat et la souris et l’histoire s’essouffle beaucoup au fil des pages.
Bref au final rien d’extraordinaire et pas beaucoup d’action, sauf dans le 25 dernières pages. C’est dommage parce que le pari était osé. Une histoire d’humains capables de se changer en dragons, je dis chapeau ! D’autant que ça fonctionne. On se prend bien au jeu. On suit Jacinda quand elle vole, on ressent sa souffrance quand elle ne peut pas se transformer… Le postulat de base était intéressant. Mais l’histoire d’amour plan-plan et sortie un peu de nulle part gâche le tout. Et dire que c’était justement pour lire de l’amour que j’avais pris ce livre ! Espérons que mon prochain choix sera une meilleure découverte !

ELLE

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